Chaque étudiant vous sollicite pour des motifs différents mais dans chaque cas, l’apprentissage de la conjugaison demeure une étape obligatoire afin de se faire comprendre.
1. Apprendre par cœur des tableaux de conjugaison est bien souvent décourageant et contre productif. Commencez par expliquer la formation d’un temps verbal. Prenons par exemple le passé composé : N’hésitez pas à présenter à votre étudiant une fiche récapitulative des verbes qui appellent l’auxiliaire « être » et ceux qui exigent « avoir ». Si besoin, parcourez ensemble la signification des verbes qui demandent « être » et commencez à construire des phrases. Le verbe « naître » en fait partie, utilisez-le en posant cette question : Où (est-ce que) tu es né (e) ?
Faites remarquer à l’étudiant l’apparition de l’auxiliaire « être » conjugué à la deuxième personne du singulier et son participe passé. Invitez-le à vous répondre et à vous poser la même question afin de rendre l’exercice moins machinal.
Au fil de la leçon, observez ceux qui ne demandent pas l’auxiliaire « être » et poussez la conversation.
D’accord tu es né(e) au Japon. Est-ce que tu as voyagé en Europe ?
N’oubliez pas de mentionner que « voyager » se conjugue avec l’auxiliaire « avoir » car il n’apparaît pas dans la liste précédemment donnée.
Une fois que les règles sont clairement exposées, faites un échange de questions. L’étudiant peut bien entendu s’appuyer sur la liste et vous poser trois questions. N’hésitez pas à répondre à la forme négative afin que l’étudiant voie le placement différent. Inversez les rôles. Si vous sentez que l’apprenant est perdu, ne forcez pas les questions et écrivez quelques phrases vous concernant en utilisant une phrase contenant un auxiliaire différent et observez ensemble.
Vous pouvez lui donner un devoir le conduisant à soit poser des questions ou à dresser la liste des choses qu’il a faites ou non.
2. Une autre idée stimulante pourrait être l’étude d’un dialogue en fonction du temps verbal étudié. Commencez par le lire ensemble et faites un point sur les éventuels nouveaux mots.
Ensuite posez des questions sur les personnages.
« Pourquoi Jean est fatigué ? » « Il est fatigué parce que…… » et invitez l’étudiant à émettre des suppositions.
Afin de rendre l’exercice plus distrayant, demandez-lui son opinion.
Jean est fatigué parce qu’il a travaillé. Et toi, tu as travaillé aujourd’hui ? Combien de temps ?
L’étudiant réalisera ensuite qu’il parvient à utiliser les temps de manière automatique et se sentira moins bloqué.
3. Certains étudiants ont besoin de situations concrètes afin d’assimiler non seulement la conjugaison mais l’utilisation du temps verbal. Un de vos étudiants a du mal avec le passé composé et l’imparfait ? Dites-lui que c’est fréquent et cela ne peut s’apprendre en un cours.
Passez à la pratique en vous adressant à lui.
« Qu’est-ce que tu as fait avant notre leçon ? »
« Comment c’était ? »
Faites remarquer que votre première question porte sur les actions d’où l’utilisation du passé composé et la deuxième sur la description de ces mêmes actions et que l’imparfait est requis.
Invitez l’étudiant à vous poser les mêmes questions et tentez ensemble de ‘ creuser ‘.
« Pourquoi tu n’as pas aimé cuisiner ? » Puis guidez-le « Je n’ai pas aimé parce que…. » et c’est à lui de compléter.
Ne vous arrêtez pas à chaque erreur qu’il fera car il pourrait se bloquer avant d’aller plus loin dans l’apprentissage ou avoir une piètre image de lui. Notez simplement les corrections et répétez-les ensemble.
4. Certains étudiants vous le diront : ils aiment apprendre de manière ludique. Vous trouverez en ligne des jeux de l’oie ainsi qu’un dé virtuel. Au passage, dites-leur que ce jeu est typique chez les français et qu’ici on l’applique pour les conjugaisons.
A chaque case chacun tombe sur une question qui l’amène à répondre en utilisant la conjugaison correcte ou bien à raconter un événement.
Si vous sentez que votre étudiant apprend facilement, vous pouvez déborder un peu en faisant intervenir les fameux « Pourquoi, quand, comment, avec qui, où »
Toutes les approches sont à étudier dans le sens où chaque étudiant apprend de manière bien spécifique.
A la fin de la leçon, félicitez l’étudiant pour son intérêt et ses progrès. Beaucoup pensent que tel type de temps peut s’apprendre en une leçon et se découragent si cette première introduction est un « échec « , dites-leur que chaque temps prend du temps.
Restez optimistes quant à leur progression et saluez les améliorations. Les corrections sont les bienvenues mais pas à chaque erreur. L’important est que tout ceci reste un plaisir et que votre étudiant revienne avec le sourire et non pas la peur au ventre au point d’annuler à la dernière minute.
Commentaires
1 commentaire
Un grand merci pour ce partage d’experiences
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